Compte-rendu du café-débat du 16mai 2008
« L’ortie, une plante qui vous veut du bien » Avec Michèle Lesage, membre des amis de l’ortie et organisatrice des « orties folies » à la Haye de Routot depuis 1996 . Une trentaine de personnes se sont réunies pour tout savoir de l’ortie . Michèle Lesage avait apporté toutes sortes de documentation et des objets confectionnés avec des orties ; en effet, avec les tiges on peut confectionner des fils qui, tressés, peuvent servir à fabriquer des cordes, de la toile... Il ne faut pas confondre les orties ( piquantes) avec les labiés qui sont des plantes d’une autre familles telles que les orties blanches ou jaunes ... Il existe deux sortes d’orties : URTICA DIOIQUE ( grande et qui pousse en buissons) et URTICA URENS (petite et solitaire et qui pique d’avantage ) Chacun ressent différemment les piqûres d’orties mais on peut soulager la douleur en frottant la peau avec des feuilles de plantin ou toute autre feuille ou du vinaigre PENDANT UN MINUTE au moins . On dit que l’ortie « fouette le sang ». En efeft, l’ortie est reminéralisante et combat l’anémie, les rhumatismes et l’arthrose. C’est aussi un dépuratif qui régénère le sang (dartres, eczéma,, maladies de peau ) . La présence de vitamines B2,B5, d’acide folique, de silice et de zinc permet de lutter contre les ongles cassants et la chute des cheveux. Maurice Mességué, dans son livre lui attribue encore bien d’autres vertus : ce serait un diurétique efficace, un anti- diarrhique, un remède pour faire venir le lait chez la femme, régule ses règles, combat les infections de la bouche...Les graines d’orties stoppe l’énurésie mais attention à ne aps en prendre trop car cela stopperait les urines ... Bref, c’est un plante très utile... Et pourtant elle n’est pas très bien vue et on cherche souvent à s’en débarrasser du jardin et des bords de route... pourtant il est utile de garder un coin d’orties dans son jardin . Non seulement c’est une pharmacie efficace mais c’est aussi un refuge de biodiversité très utile pour coccinelles et toutes sortes d’insectes. Et enfin, c’est un trésor pour l’alimentation...En effet, l’ortie renferme une grande quantité de vitamines, oligo-éléments, acides aminés ( 7 fois plus de vitamine C que l’orange) et se compose d’une grande quantité de protéines. Si bien que l’on peut très facilement diminuer sa consommation de protéines animales si l’on consomme des orties ... L’ortie renferme jusqu’à 12 % de protéines du poids frais. C’est deux fois plus que le soja . De nombreuses recettes ont été données lors du café-débat et il y eu même une dégustation de pains aux orties et autres amuses bouches... On peut même manger des orties fraîches : cela donne une énergie débordante et permet de se passer de sommeil mais attention : pour manger une feuille d’ortie on doit la rouler et l’écraser entre les doigts avant de la mastiquer... ( on met des gants si on est très sensible) . Cuite pendant quelques secondes, elle ne pique plus. L’ortie cuite peut être réduite en purée et alors on peut la substituer à toutes sortes de légumes dans les recettes habituelles - épinards, blettes, poireaux...- C’est ainsi que l’on peut confectionner des quiches, des lasagnes, des tartes... L’ortie cuite est non seulement très nourrissante mais elle apaise le sommeil et le rend très réparateur . La meilleure récolte se fait au printemps . On cueille les pousse du haut de la tige ( les cinq premières feuilles ) pour les cuisiner à sa guise. Pour en avoir tout l’hiver on peut congeler la purée d’ortie sous forme de petits glaçons que l’on ressortira selon les besoins... On peut aussi faire sécher l’ortie, la broyer et la saupoudrer dans les salades comme l’on fait avec la levure alimentaire... L’ortie séchée est commercialisée en magasins bio. Le bas de la tige servira à confectionner le purin d’orties . C’est tout un art que cette préparation pour le jardin ! Mettre les orties dans un sac de jute ( ou un filet à pommes de terre) que l’on immerge dans un récipient ( pas en fer ) rempli d’eau à raison de 1kg d’ortie ( environ ) pour 1 litre d’eau de pluie . Laisser macérer à l’air libre quelques jours en « touillant » de temps en temps . Lorsque l’odeur de pourriture apparaît, le purin est prêt. Inutile d’attendre une odeur forte . On peut alors l’utiliser tel quel comme désherbant ou diluer au 1/10 ème pour l’utiliser comme fertilisant et enfin au 1/100 ème comme insecticide préventif ( contre les pucerons ) . Le purin d’ortie est commercialisé en jardineries. Au jardin, lorsque l’on plante, on peut mettre au fond du trou de plantation une grosse poigée de feuilels d’orties : cela donnera à la plante un très bon engrais.
Michèle Lesage nous a aussi parlé de la cuisine d’autres plantes « sauvages « . Elle organise notamment des stages de cuisine . Les prochains stages « cuisiner l’ortie » auront lieu les 21 septembre, 5 et 26 octobre 2008 et un autre sur « cuisiner le sureau », le 25 mai Contacts et renseignements : www.lesamisdelortie.frhttp://web.mac.com/lahayederoutotorfol@aol.com Michèle Lesage tél/fax 02.32.57.35.74 Par ailleurs ECO-CHOIX peut vous prêter plusieurs livres sur les plantes sauvages. Pour cela, contacter Myriam Girardin ou Mariette Muret ecochoix@free.fr Titres : La cuisine sauvage des jardins - la cuisine sauvage des haies et des talus - sous la protection du sureau - les secrets de l‘ortie - le pissenlit, l’or des prés - purin d’ortie et compagnie ... et bien d’autres livres ( liste des livres de la bibliothèque ECO-CHOIX sur le site http://ecochoix.free.fr